Le nom scientifique de ce bivalve Pecten maximus, soit « Pecten le Très Grand », peut être traduit par « le très grand peigne » et fait référence à la coquille qui porte des côtes disposées comme les dents d’un peigne. Dans une partie de la Normandie, surtout dans le Calvados, la coquille Saint-Jacques est appelée un godefiche, terme utilisé entre autres par Gustave Flaubert dans Madame Bovary. En breton, elle est appelée krogenn Sant-Jakez ou kalipezenn.
En Europe, elle vit dans le nord de l’Atlantique on la trouve dans le Pas de Calais, au large de la Normandie, de la Bretagne, de l’Écosse, de l’Irlande, de l’Angleterre mais aussi et c’est étonnant dans la Méditerranée (Italie).Ce sont des sentinelles écologiques qui alertent sur la pollution marine ou le réchauffement climatique, grâce à la coquille utilisée comme une machine à remonter le temps car elle archive les variations de son environnement.
La pêche de la coquille Saint-Jacques est pratiquée par des bateaux spécialisés, les coquilliers. En France, elle est strictement réglementée et n’est autorisée que du 1er octobre au 15 mai pour protéger les ressources et laisser à la coquille le temps de grossir. Les coquilles mettent deux ans en Manche et trois ans en Manche ouest et Atlantique pour atteindre leur maturité sexuelle.
La coquille Saint-Jacques est un mollusque bivalve (2 coquilles l’une est bombée et l’autre plate) vivant sur des fonds sablo-vaseux et coquilliers, entre 10 et 80 mètres de profondeur, et qui comprend plus de 300 espèces. Une oreillette est présente de chaque côté de la charnière qui est tenue par un ligament. La couleur de la coquille varie selon son habitat. Elle peut être rosée, rougeâtre, brunâtre ou jaunâtre et mesure de 9 à 15 cm. Son poids est en moyenne de 115 grammes.
Légèrement enfouie dans le sable, la coquille s’alimente du plancton et de matières organiques en suspension dans l’eau de mer, qu’elle filtre avec à ses branchies en créant une circulation à l’intérieur de sa coquille, grâce au mouvement vibratoire de son manteau (les barbes). C’est également le manteau qui fabrique la coquille calcaire qui la protège.
La France est le 2ème consommateur au monde de coquilles Saint-Jacques après les Etats-Unis.